Le Kerkebeekpark de Bruges

Actuellement, le Kerkebeek coule en grande partie dans des canalisations. Dans le cadre de « Nature Smart Cities », la Ville de Bruges souhaite étudier les possibilités afin de remettre autant que possible ce ruisseau à ciel ouvert, tout en créant une liaison cycliste et pédestre continue. Le projet sert ainsi de levier non seulement à une mobilité accrue, mais aussi à une amélioration de la qualité écologique et des fonctions adaptées au changement climatique dans un contexte urbain. En outre, grâce à un projet qui inclut la nature, le futur Kerkebeekpad doit contribuer à la biodiversité locale et fournir des services écosystémiques à la ville et à ses habitants, tels que l'amélioration de la qualité de l'air et de l'eau, la diminution du risque d'inondation, l'abaissement de la température urbaine, la santé et le bien-être.

La question centrale du projet n'était donc pas de savoir si nous voulions mettre le Kerkebeek à ciel ouvert ou si nous souhaitions aménager le Kerkebeekpad en tant qu'axe lent central, mais comment nous allions rassembler ces deux orientations concrètes en un projet à l'origine d'une plus-value optimale : « le Kerkebeekpark comme couloir écologique entre la ceinture de remparts et la ceinture verte ».

Alors que le voûtement des cours d'eau a autrefois été le moteur du développement urbain, nous souhaitions redonner une place au Kerkebeek dans la ville. L'analyse des constructions existantes (canalisation, déversoir...) et des niveaux (de l'eau) a rapidement révélé de quelles opportunités et difficultés nous allions devoir tenir compte. Des idées innovantes ont également ainsi germé, telles que l'utilisation des canalisations existantes comme citerne d'eau de pluie. Plutôt qu'une source de problèmes, l'eau est devenue une source de possibilités !

La vision de la zone du projet a été traduite en un plan-cadre spatial intégral. Les conditions préalables du résultat souhaité ont été déterminées et représentées dans diverses parties de zone. Un tel projet de plan permet une discussion concrète et contribue au dialogue, à l'harmonisation, etc. Il ne s'agit donc pas d'un master plan, mais d'un cadre en vue de la suite du développement du site.

La conception et l'aménagement (réaménagement) de l'espace public en fonction du climat n'est plus une exception désormais. En utilisant les principes et les outils de détermination et de calcul des services écosystémiques tôt dans la phase de conception, nous avons rendu tangibles les aspects de l'adaptation au changement climatique et de la durabilité souvent difficiles à concrétiser. Nous avons ainsi pu opérer certains choix plus rapidement, mais aussi sensibiliser peu à peu et créer un soutien.

Un plan-cadre solide pour le Kerkebeek et le Kerkebeekpad est le fruit d'une année de collaboration intensive :

• Nous avons pris part à l'équipe de conception avec Maat-Ontwerpers.
• Nous avons accompli un trajet d'harmonisation continue avec le maître d'ouvrage, la Ville de Bruges, et la principale partie prenante (propriétaire et gestionnaire du cours d'eau), la VMM.
• Dans le cadre de Nature Smart Cities, l'Université de Gand et l'Université d'Anvers ont été impliquées dans la quantification des services écosystémiques.
• Le « Natuurwaardeverkenner » de VITO a été utilisé pour la détermination et la pondération des services écosystémiques.